L’intérêt de l’Algérie pour le blé russe a suscité l’inquiétude de la France qui prévoit de dépêcher une délégation début de l’année prochaine à Alger.
La France enverra une délégation en Algérie au début de l’année prochaine pour discuter des ventes de céréales, a annoncé hier un responsable au sien de ministère du commerce français à l’Agence de presse Reuters. Les exportateurs français craignent pour leur place dominatrice suite à une sérieuse menace de concurrence de la part des russes sur le marché algérien.
En effet, l’Algérie interdit effectivement le blé russe en raison d’une limitation stricte des dommages causés par la punaise dans le grain, ce qui en fait l’un des rares marchés d’importation à ne pas avoir enregistré de hausse des flux en provenance de la Russie, premier fournisseur mondial de blé.
Suite à une promesse faite le mois dernier à l’industrie céréalière d’organiser un voyage en Algérie, le ministre français du Commerce français, Jean-Baptiste Lemoyne, a demandé à l’agence de promotion des exportations Business France de préparer une visite pour le premier semestre de 2019, a annoncé mercredi un responsable du cabinet du ministre. .
L’association des exportateurs français de céréales Synacomex a déclaré que le soutien diplomatique était le bienvenu étant donné le lobbying exercé par la Russie pour entrer sur le marché algérien est devenu plus important et très sérieux.
Ces dernières années, l’Algérie a représenté environ la moitié des exportations françaises de blé tendre hors de l’Union européenne, et cette part est encore plus importante jusqu’à présent pour la campagne 2018/2019, à environ 80%.