L’Algérie occupe la troisième place à l’échelle mondiale en matière de production des figues fraîches, a rapporté ce lundi 20 août 2018, le journal «La Dépêche de Kabylie».
En effet, selon M. Boudissa Rezki, ingénieur en agronomie et cadre à la wilaya de Tipaza, cité par le même quotidien, «le pays a déclassé le Maroc, connu pour sa forte production».
Lors d’une conférence-débat organisée à l’occasion de la Fête de la figue à Chaabet El Ameur, à l’Est de la ville de Boumerdes, M. Boudissa a indiqué qu’ «en 2015, la récolte était de 120 187 tonnes», faisant que l’Algérie a pu garder son classement derrière la Turquie (260 508 tonnes) et l’Egypte (165 483 tonnes).
Depuis 2006 et 2007 la production algérienne de figue fraîche augmentait graduellement, a affirmé le même responsable. «En 2007, notre pays occupait la cinquième place mondiale, et grâce aux efforts d’agriculteurs et l’orientation vers l’arboriculture, l’Algérie a décroché la troisième place en 2015», a-t-il dit.
Toutefois, a-t-il estimé «il faut penser à préserver les figueraies des aléas du temps. Les pouvoirs publics doivent encourager les fellahs dans les régions montagnardes où les figueraies n’ont besoin d’accompagnement qu’au début».
Le conférencier a rappelé que l’initiative du plan de proximité de développement rural intégré (PPDRI) depuis 2008, a changé la donne en «encourageant de petits agriculteurs à travailler leurs terres». Expliquant que «beaucoup d’entre eux ont obtenu des aides de plantation d’arbres, ce qui a poussé un peu la culture maraîchère».
D’après M. Boudissa «au niveau local, la Kabylie est la première région du pays qui produit les figues fraîches et sèches». A ce propos, il a précisé que «Béjaïa avec sa région de Béni Maouche, détient la tête de peloton, en couvrant près de 34% du marché national, suivi par Tizi-Ouzou et Boumerdès avec 23 % et de Sétif avec une part de marché de 13 %».
A noter, la figue fraîche ou sèche, n’est qu’un seul produit parmi tant d’autres (olive, dattes, figue de barbarie…etc.), qui ne sont malheureusement pas bien ou pas du tout exploités et valorisés.