Hausse des produits alimentaires en Afrique : Des mesures pour parer aux chocs
Le FMI et le Groupe consultatif africain ont convenu, dimanche à Washington, des mesures à prendre pour contrecarrer les effets de la hausse des produits alimentaires et pétroliers. Lors d’une réunion qui l’a regroupé avec ce groupe africain, en marge de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale, tenue du 14 au 16 avril, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a souligné qu’il mesurait l’ampleur du défi que représente la hausse des prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers pour les pays d’Afrique. Il a noté la convergence de vues sur la réponse de politique économique à mettre en œuvre pour relever ce défi, en ajoutant que, dans les pays où ces chocs ont un impact sensible sur la balance des paiements, l’adoption de politiques intérieures appropriées pourrait justifier une aide financière accrue du FMI. Durant cette rencontre, les deux parties ont considéré que si la hausse des prix mondiaux des produits alimentaires a eu un effet modéré sur les prix intérieurs dans la plupart des pays d’Afrique, grâce aux bonnes récoltes de plusieurs régions du continent, l’inflation, même si elle demeure faible, a commencé à augmenter, et les tensions sur les prix pourraient s’amplifier dans les mois à venir.
En conséquence, il a été convenu de mesures qui pourraient comprendre des subventions temporaires aux prix des biens consommés par les groupes les plus vulnérables, des transferts monétaires assortis de conditions de revenu ou la distribution directe de nourriture. Sur ce point, ils ont insisté pour éviter les subventions généralisées aux prix des carburants, car ce type de subvention profite essentiellement aux personnes aisées, encourage la surconsommation et a un coût budgétaire très lourd. En outre, il a été affirmé que la politique monétaire ne doit pas chercher à contrer l’effet immédiat de la hausse des prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers, mais les banques centrales devraient s’efforcer d’empêcher que celle-ci ait un effet plus persistant sur l’inflation intérieure. Etant donné que les contrôles de prix aggravent les pénuries et les interdictions d’exportation diminuent les incitations des producteurs nationaux, il a été alors préconisé d’éviter ce type de mesures.
Source : http://www.lemidi-dz.com/
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