Bouira : appel pour l’investissement dans l’agroalimentaire
Au cours de la journée d’étude sur l’investissement dans l’agroalimentaire, organisée samedi dernier par la Direction des petites et moyennes entreprises au niveau de l’INSFP de Draa El-Bordj de Bouira, le directeur central du ministère de l’Industrie, M. Ali Saci, a mis l’accent sur les risques de la crise alimentaire vécue par le pays depuis l’année 2008, en indiquant que les importations de produits alimentaires sont passées de trois à huit milliards de dollars durant cette année. Ainsi, afin de faire face à cette situation, l’Etat a décidé de s’orienter vers l’option de la transformation des produits agricoles en produits destinés à la consommation, dans le but de garantir la sécurité alimentaire. Pour justifier ce choix, le même responsable a ajouté que les pays industrialisés ont déjà opté pour cette stratégie. A titre d’exemple, il cite les Etats-Unis où 80% de son économie est basé sur les produits issus de l’agroalimentaire. Celle-ci participe dans le développement du capital et l’ouverture des postes de travail pour la résorption du chômage. Eu égard à ces opportunités, le même directeur a appelé les investisseurs présents à se lancer dans ce créneau, car en plus de l’impact économique et social, a-t-il ajouté, le secteur de l’agroalimentaire est capable de garantir l’indépendance de l’Algérie en matière de sécurité alimentaire.
En réponse à cette sollicitation, les investisseurs intervenus dans les débats ont abordé le problème des entraves administratives qu’ils rencontrent au niveau des banques pour avoir leurs crédits, alors que le représentant du fonds de garantie a préféré parler du désintérêt pour l’investissement local affiché par les investisseurs de la région : «Depuis la création de ce fonds, il n’y a eu que onze projets d’investissement au niveau de la wilaya.» Les investisseurs ont peur de s’aventurer dans ce domaine, alors que d’autres ont des problèmes avec les assurances. Certains ont dû louer des sites pour domicilier leurs entreprises et ne possèdent pas de titre de propriété, ils ne peuvent, par conséquent, bénéficier des prestations de ce fonds. Pour sa part, le responsable de la wilaya a conseillé aux investisseurs de bien étudier leurs projets, afin de pouvoir affronter la concurrence en mettant sur le marché des produits performants et de qualité. Toutefois, le même responsable a reconnu l’existence de problèmes liés au financement et à la propriété foncière. Mais tout cela est secondaire pour les autorités, l’urgence, selon le wali, étant de mettre en place une stratégie pour le secteur de la transformation des produits agricoles en produits alimentaires.
Source : http://www.latribune-online.com/
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