Est-il rentable pour l’Algérie d’investir dans le nucléaire ?
La décision prise par l’Allemagne est intervenue quelques semaines après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon. Juste après les Allemands, les italiens diront à leur tour non au nucléaire lors d’un référendum. Pas moins de trois pays européens, et non des moindres, l’Allemagne, l’Italie et la Suisse, se sont engagés à ne plus produire d’électricité à partir du nucléaire à l’avenir. Aussi paradoxal que cela puisse paraître et après la catastrophe nucléaire de Fukushima qui a vu une montée en puissance des opposants au nucléaire dans le monde, Youcef Yousfi, notre ministre de l’Energie et des Mines, déclarait à l’APN au mois d’avril dernier : «Nous allons peut-être recourir au nucléaire à long terme, nous n’avons pas d’autre alternative», avant d’ajouter que «l’Algérie doit se préparer pour ce choix car il faut entre dix et quinze ans pour faire des études pour la construction de la première centrale». Au moment où le ministre algérien de l’énergie compte lancer les études, qui seront chèrement payées, d’ici à dix ans, de la première centrale nucléaire dans notre pays, Berlin compte fermer son dernier réacteur nucléaire dans onze ans.
Selon le ministre allemand de l’Environnement, le parc nucléaire de son pays compte dix-sept réacteurs. Huit d'entre eux ne sont, à l'heure actuelle, pas reliés au réseau électrique : il s'agit avant tout de vieux réacteurs que le gouvernement allemand a décidé de fermer pendant trois mois pour effectuer des contrôles de sécurité. Ils ne seront plus remis en service. Six autres réacteurs fermeront à la fin de 2021, tandis que les trois réacteurs les plus modernes seront mis hors service un an après, en 2022. En Europe, la catastrophe nucléaire de Fukushima semble avoir convaincu définitivement certains pays industrialisés de renoncer à produire de l’énergie électrique à partir de l’uranium enrichi. Plus que jamais, les peuples sont convaincus que les centrales nucléaires ne sont pas très sûres, malgré les déclarations rassurantes de certains gouvernements occidentaux. D’où cette forte opposition des populations à tout projet de construction de nouvelles centrales nucléaires un peu partout dans le monde.
Source : http://www.lnr-dz.com/
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