Projet des huit usines de textile à Relizane en partenariat avec les Turcs : « Les statuts de la joint-venture signés », selon le PDG de C§H
Les projets de relance de la filière du textile en Algérie, avec les Turcs notamment, connaîtront bientôt leur première phase de concrétisation. Le président du groupe algérien C§H Fashion, qui a signé les contrats de partenariat avec la société turque Ringelsan, Ahmed Benayad, nous a déclaré, hier, lors de la foire de la production nationale, que « les statuts de la société viennent juste d’être signés avec notre partenaire ». Ce sera « un projet d’envergure » qui sera réalisé sur la période de 2014-2022. Il créera « 10.000 emplois dans l’immédiat et 15.000 juste après, soit un total de 25.000 », a ajouté M. Benayad.
Huit usines seront créées, ce qui fera de Relizane une grande zone industrielle spécialisée dans le textile. Il faut rappeler que les contrats de partenariat pour ce projet ont été signés en avril dernier sous l’empire de la régle 51/49% qui donne une majorité du capital aux sociétés algériennes, soit 30% pour le groupe C§H et 21% pour un autre partenaire algérien (public) Texal. Le coût du projet est de l’ordre de 58 milliards de dinars. Pour M. Benayad « tout est prêt », les Turcs ont déjà ramené leur part du capital souscrit.
Ces huit usines, qui vont créer de l’emploi au profit de plusieurs régions dont celles de Relizane, Mostaganem, Chlef, Mascara et Alger, produiront du textile et des produits finis. Une partie est destinée au marché local et l’autre à l’exportation. Les clauses du contrat prévoient, explique M. Benayad, « l’écoulement de 40% de la production localement, les 60% restants seront placés sur les marchés américain et européen que détient le partenaire turc ». « On aurait pu aller encore plus dans l’exportation mais on a décidé de favoriser le marché national pour la transformation locale », ajoute-t-il. Les usines produiront, entre autres, du tissu jean, des pantalons, des chemises.
Les Turcs réservent 30% de leurs investissements en Algérie à la filière textile. Un secteur sur lequel misent beaucoup les pouvoirs publics dont les instructions portent sur la relance de la filière qui reste un grand pourvoyeur de main-d’œuvre et un moyen de substitution à l’importation. Le textile algérien a perdu, selon des sources syndicales, 250.000 emplois dans les années 90. Aujourd’hui, c’est le grand challenge puisque le tiers des projets soumis et entérinés par le Conseil national des investissements en 2013 ont une relation directe avec le textile.
Il faut noter que le groupe C§H a d’autres projets avec un autre partenaire turc, « les discussions sont en cours » pour la mise en place d’une joint-venture au profit des unités Alcost de Béjaia et de bonneterie de Relizane. Ces investissements devront porter sur la modernisation et l’extension des capacités de production de ces filiales qui « sont en activité et qui se portent bien », selon M. Benayad. Le groupe C§H, issu de la restructuration de l’ex-Enaditex, spécialisé dans la bonneterie et la confection, avec la production de vêtements de ville, vêtements de travail, linge domestique, dispose de 14 filiales de production et d’une filiale de distribution.
Source : http://www.horizons-dz.com/
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