Selon un responsable du groupement industriel des cimenteries d’Algérie : L’Algérie exportera du ciment en 2016 ! Invité sur les ondes de la radio chaîne III, le DG adjoint du groupement industriel des cimenteries d’Algérie, a montré hier, un optimiste surprenant quant à la disponibilité de ce matériau sur le marché national dans les prochains jours. Malgré le total déséquilibre que connaît le marché du ciment actuellement, la demande étant bien supérieure a l’offre et la spéculation donnant lieu a une flambée des prix de cette matière première, mettant en péril des centaines de projets de construction, le principal producteur de ciment au niveau national compte tout de même compenser rapidement ce différentiel que subit le marché actuellement par l’importation. C’est le directeur général adjoint du groupement GICA qui l’a confirmé. Une solution coûteuse, mais qui s’impose selon ce responsable. «C’est la seule solution que nous voyons» a-t-il indiqué a ce sujet et d’ajouter «nous ne voyons pas une autre formule». L’offre en ciment étant bien en deçà de sa demande, surtout que l’effervescence du secteur de l’immobilier fait éclore des milliers de chantiers un peu partout sur le territoire national, le groupement GICA compte importer jusqu’à 1,5 millions de tonnes par an pour réguler le marché. Il a d’ailleurs déjà pris les devants pour remédier au problème: «1 millions de tonnes de ciment sont en cours de déchargement au niveau de 3 ports algériens, et 1,5 millions de plus le seront prochainement» selon M.Ait Belkacem. Par cette mesure, le GICA prévoit, selon son DG adjoint, d’atténuer la flambée actuelle des prix du ciment et sa pénurie sur les chantiers, au moins dans un premier temps. Aussi, il sera procédé à l’extension de 4 cimenteries publiques, dans l’objectif d’un règlement définitif du problème. Il s’agit de celle de Chlef, Ain el Kbira, Zahana et Beni Saf. Mieux encore, expliquera M.Ait Belkacem «ce sera l’effet inverse qui surviendra, et l’Algérie pourra exporter son surplus de ciment à l’horizon 2016». En effet, si on en croit les prévisions du GICA, à la fin du processus d’extension engagée, les dites cimenteries assureront la production de 7millions et demi de tonnes de ciment de plus que ne leur permettent leurs capacités actuelles. L’apport du secteur public sera ainsi relevé a 20 millions de tonnes par an, auquel s’ajouteront 7 millions de tonnes issus du groupe privé Lafarge et probablement 3 autres millions de tonnes que produiront deux nouvelles lignes, propriétés de l’entreprise égyptienne ASEC en pleine réalisation. En tout, la production de cette matière première atteindra les 30 millions de tonnes à l’horizon 2016 et devrait permettre au pays non seulement de satisfaire le marché local, mais également d’exporter du ciment. Ceci d’autant plus que, d’après les projections du GICA, la demande locale se stabiliserait autours de 23 millions de tonnes cette année-là. Enfin, pas moins de 300 à 350 millions de dollars seront alloués au projet d’extension en question a indiqué M.Ait Belkacem (...) Habib Raouf
Source : www.lefinancier-dz.com
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