L’Algérie classée au 96e rang L’Algérie a été classée au 96e rang, sur un total de 160 pays dans le monde, en matière d’indice de performance logistique (LPI), en 2014, selon le rapport publié, jeudi dernier, par le groupe de la Banque mondiale (BM), sur les «Services logistiques du commerce dans l’économie mondiale 2014».
Ce rapport évalue les facteurs de développement du commerce, notamment, le rendement des services douaniers, la qualité de l’infrastructure et la rapidité des livraisons. Sur un total moyen de 5 points, l’Algérie a réalisé un score de 2,65 points, sur la base de différents critères : l’efficacité des processus de dédouanement (2,71 points), la qualité des infrastructures commerciales et des infrastructures de transports connexes (2,54 points), la facilité de l’organisation des expéditions de marchandises à des prix concurrentiels (2,54 points), la qualité des services d’infrastructure (2,54 points), la capacité de suivi et de traçabilité des consignations (2,54 points) et la fréquence avec laquelle les expéditions arrivent au destinataire, dans les délais prévus (3,04 points).
Ce rapport biennal, lancé depuis 2007, a fait état, dans son édition 2014, d’un grand écart entre les pays les plus et les moins performants dans le domaine de la logistique commerciale. Cet écart persiste en raison de la complexité des réformes liées à la logistique et du manque d’investissements dans les pays en développement.
Les données contenues dans cette étude proviennent d’une enquête menée auprès de plus de 1000 professionnels de la logistique. «L’objectif de cet indice est de rendre compte d’une réalité assez complexe, en l’occurrence les caractéristiques de la chaîne logistique», explique Jean-François Arvis, spécialiste du transport et fondateur du projet LPI. Selon lui, dans les pays où les coûts logistiques sont élevés, ce n’est souvent pas la distance entre les partenaires commerciaux, mais la fiabilité de la chaîne logistique qui est le principal facteur de renchérissement de ces coûts.
Il est presque universellement reconnu, a précisé la BM, que «la faible efficacité de la chaîne logistique est le principal obstacle à l’intégration commerciale dans le monde moderne. Dans les pays où les coûts logistiques sont élevés, ce n’est souvent pas la distance entre les partenaires commerciaux, mais la fiabilité de la chaîne logistique qui est le principal facteur de renchérissement de ces coûts». L’organisation souligne, par ailleurs, qu’au cours des dernières années, «la baisse des droits de douane à l’échelle mondiale a fait émerger la logistique et d’autres aspects de la facilitation des échanges comme des postes de réduction des coûts commerciaux».
Selon une étude de 2013, menée par la BM et le Forum économique mondial, la réduction des coûts de transaction élevés et des tracasseries administratives inutiles, auxquels font face les commerçants, pourrait doper le PIB mondial. En janvier, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a finalisé un «accord de facilitation des échanges» qui définit des normes pour des procédures douanières plus rapides et plus efficaces et prévoit des dispositions pour l’assistance technique et la formation dans ce domaine. En octobre dernier, la Banque mondiale et six autres institutions financières multilatérales ont appuyé les efforts de l’OMC dans une déclaration commune.
Notons enfin que le rapport de 2014 relève que les pays à revenus élevés figurent parmi les meilleurs du classement. L’Allemagne se classe au premier rang, suivie de la Norvège, la Belgique, la Grande-Bretagne, Singapour, la Suisse. Concernant les autres pays arabes, les Emirats arabes unis sont classés au 27e rang, le Qatar au 29e, l’Arabie Saoudite au 49e, le Bahreïn au 52e, la Tunisie au 110e, la Libye au 118e, la Mauritanie au 148e. http://www.elwatan.com/
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