Les projets orientés vers les objectifs économiques
La politique adoptée par l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej), depuis deux ans, s’inscrit dans cette logique qui veut que les projets inscrits désormais dans le cadre de son dispositif soient en phase avec les objectifs économique du pays. Ainsi, les activités créées verseront dans les secteurs de l’agriculture, des TIC et de l’informatique, mais aussi dans les activités de production fortement sollicitées par le marché.
M. Abdelhamid Zouaoui, secrétaire général de l’Ansej, a également affirmé, dans une déclaration faite à une chaîne de télévision privée, en l’occurrence Ennahar TV, que l’agence a également pris la décision que chaque jeune qui souscrit au dispositif soit détenteur d’un diplôme, à défaut d’être orienté vers la formation professionnelle dans la perspective d’une qualification dans l’activité choisie. «Le diplôme ouvre au jeune la possibilité de monter son propre projet, d’assurer sa réussite et sa pérennité ou, à défaut, d’aller vers le travail rémunéré.»
À propos des mesures restrictives décidées par le gouvernement conséquemment à la chute des prix du pétrole et au recul des recettes du pays sous ce chapitre, M. Zouaoui précisera que les projets de l’Ansej n’ont pas été concernés jusqu’ici par de telles mesures. Sur un autre registre, il abordera la problématique liée au non remboursement des crédits, largement abordée par les médias pour dévoiler que seuls 260 cas ont été transmis à la justice pour détournement de l’argent alloué, car «Nous sommes responsables de l’argent de l’État», a-t-il indiqué. M. Zouaoui a tenu à souligner, à ce propos, que les jeunes qui ont des difficultés bénéficient de l’accompagnement de l’agence et, le cas échéant, du rééchelonnement des dettes.
Dans le même sillage, le directeur général de l’Ansej avait déclaré à l’APS qu’un montant de 1,741 milliard de DA de crédits, affectés aux jeunes promoteurs sous forme de prêts non rémunérés, a été remboursé durant les cinq premiers mois de l’année en cours, soit 65% de la totalité des crédits accordés. Le même responsable avait affirmé, dans le même ordre d’idées, qu’un total de 13.608 microentreprises créées depuis la mise en œuvre de ce dispositif ont été dissoutes, soit un taux infime de moins de 5% des microentreprises créées.
D’autre part, 13.750 autres microentreprises ont enregistré des difficultés en matière de remboursement de leurs dettes, ce qui représente 5% du global des projets montés. Le directeur général de l’Ansej, M. Mourad Zemali, a précisé, en juillet dernier, dans un communiqué adressé aux médias, que «l’effacement des dettes induites par la création de microentreprises n’est pas à l’ordre du jour et qu’une telle démarche était incompatible avec l’approche économique et l’esprit de l’entrepreneuriat».
Source : http://www.elmoudjahid.com/
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