Le cacao, le sucre et le café se stabilisent
Les matières premières alimentaires se sont stabilisées dans un marché calme avant les fêtes de Pâques, après avoir commencé la semaine sous la pression de bonnes conditions climatiques et, pour le sucre et le café, de la faiblesse du réal.
Le sucre blanc coté à Londres est tombé mardi à son plus bas niveau en près de 6 ans, à 355 dollars la tonne, dans le sillage du sucre brut échangé à New York. Ce dernier a enchainé les plus bas depuis 6 ans ces dernières semaines, atteignant mardi un minimum depuis le 15 janvier 2009, à 11,91 cents la livre.
La faiblesse du réal a continué de faire pression sur les cours du sucre, les producteurs étant tentés de vendre leurs stocks afin de recevoir plus de réais pour leurs produits vendus en dollar. La surabondance d'offre pesait également toujours sur les cours, d'autant plus que les pluies au Brésil sont de bon augure pour les récoltes.
"Nous savons que les récentes pluies (au Brésil) ont été positives pour les rendements agricoles, ce qui va probablement nous faire réviser nos estimations de récoltes de canne à sucre à la hausse", ont noté les analystes du courtier Czarnikow. "Le Brésil rejoint la liste des pays (Inde, Mexique, Guatemala, Ndlr) où nous voyons, ou verrons, une production plus importante", ont-ils ajouté.
Le cacao se stabilise
Les cours du cacao ont eu un accès de faiblesse mardi, atteignant leurs plus bas niveau depuis deux mois à Londres, à 1900 livres sterling la tonne et depuis un mois à New York, à 2679 dollars la tonne. Les récoltes devraient être bonnes en Afrique de l'Ouest, région qui regroupe les deux plus gros producteurs de cacao de la planète (Côte d'Ivoire et Ghana), ce qui continue de lester un peu les cours.
Mais le marché était plutôt calme et s'est stabilisé vers la fin de semaine, les opérateurs de marché se préparant à délaisser leurs bureaux pour les fêtes de Pâques. Par ailleurs, l'opérateur boursier CME group et l'Intercontinental Exchange (ICE) ont lancé deux nouveaux contrats à terme en euro. L'un de ces contrats, s'il réussit à attirer assez de liquidités, pourrait remplacer celui du Liffe (opéré par l'ICE), libellé en livre sterling. "Le consensus chez les opérateurs de marché est que seuls deux contrats survivront, celui échangé à New York et libellé en dollar qui servira les marchés nord-américains et asiatiques, et un contrat en euro pour les marchés européens et africains," ont constaté les analystes d'Ecobank.
Le café gêné par la pluie et le réal
Les cours du café sont restés assez stables cette semaine, mais restaient lestés par les pluies au Brésil, premier producteur et exportateur mondial de café. "La faiblesse du réal, la monnaie brésilienne, a aussi poussé à vendre", a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. La faiblesse du réal amène les producteurs à se délester de leurs stocks car ils recevront plus de réais pour des produits vendus à l'extérieur en dollars. Mais pour l'analyste, les prévisions d'un déficit d'offre dans le marché du café devrait soutenir les prix.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1 751 dollars vendredi à 11H20 GMT, contre 1804 dollars le vendredi précédent à 11H00 GMT. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 134,80 cents, contre 139,90 cents six jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 361,10 dollars, contre 362,90 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 12,46 cents, contre 12,31 cents six jours auparavant.
A Londres, la tonne de cacao pour livraison en juillet valait 1 931 livres sterling, contre 1 927 livres sterling le vendredi précédent pour le contrat de livraison en mai. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2749 dollars, contre 2 750 dollars six jours plus tôt.