Les capacités de raffinage augmentées de 10%
Le ministre de l’Energie, Salah Khabri, s’est rendu, jeudi dernier, dans la wilaya de Skikda, où il a visité plusieurs projets dans le domaine du raffinage, notamment la grande plateforme pétrochimique du pays qui regroupe plusieurs unités de production du secteur, telles que Naftal, la société Enip, chargée de la transformation du plastique, Sonelgaz et la société mixte Sonatrach-Linde, spécialisée dans la production de l’hélium. Le ministre a exprimé sa satisfaction. « Il y a des projets qui avancent, et d’autres non », dit-il, relevant ainsi les « multiples performances réalisées » dans cette zone industrielle sans tomber dans « l’autosatisfaction », « en vue de résultats encore meilleurs ».
Parmi les projets qui méritent d’être soulignés au regard des nouvelles performances, la raffinerie de Skikda, créée en 1974 avec le concours des Italiens et qui a été entièrement modernisée dernièrement. Selon les explications fournies aux responsables, une augmentation de 10% des capacités a été réalisée puisque « la production de traitement de brut est passée de 15 millions de tonnes par an à 16,5 aujourd’hui ». Le ministre a également rendu visite aux trains de liquéfaction de gaz dont l’un a été réhabilité après l’accident qui s’est produit le 19 janvier 2004 et qui a coûté la vie à plus de 27 travailleurs.
L’unité a été réceptionnée en 2009 et la « première goutte de gaz est sorti de ce complexe en 2013 », selon un cadre, qui a insisté pour souligner que « l’unité est aujourd’hui pilotée à 100% par des cadres algériens ». Autre projet inspecté par Khabri, l’unité de dessalement de l’eau de mer. Celle-ci a été lancée en 2009 pour répondre aux besoins d’abord de la zone industrielle pour se voir ensuite assigner la mission de satisfaire ceux des populations environnantes. Se pose alors, depuis peu, « un problème de capacités qu’il faudra renforcer », ont précisé les responsables. L’unité de dessalement assure un traitement de 100.000 m3 par jour et n’a que trois jours d’autonomie. Elle est astreinte à des « arrêts techniques dont ceux liés à la maintenance », expliquent les ingénieurs en charge avec des Espagnols de la gestion de l’unité.
Dans le domaine de la pétrochimie, un autre problème a été soulevé par les travailleurs de la zone industrielle de Skikda plus particulièrement la société de gestion de plastique. C’est son avenir au regard des difficultés dans lesquelles se débat, financièrement, cette entreprise. Cette dernière était gérée de 1999 à 2006 en partenariat avec la société espagnole Repsol pour voir ce partenaire décider de se désengager de la joint-venture. La reprise de l’activité a été réalisée avec le concours d’un autre partenaire étranger, mais au bout d’une année, c’est la rechute, ce qui a contraint la filiale Enip du groupe Sonatrach à continuer seule cette aventure industrielle qui s’est relevée toujours pleine de contraintes.
Selon un cadre de cette entreprise, il y a surtout « un problème lié à l’inexistence d’un vrai marché de l’éthylène » qui grève ses performances. Il faut souligner que d’autres projets sont encore inscrits dans cette zone industrielle pour augmenter notamment les capacités de stockage de condensat, la remise à niveau des infrastructures portuaires pour l’exportation, la mise en place de poste de lutte anti-incendie à partir de l’eau de mer…Enfin, un autre volet dans cette sortie de Khabri dans cette zone industrielle du pays, la visite du secteur de la formation avec l’Institut algérien du pétrole qui forme des compétences pour l’industrie des hydrocarbures.
Source : http://www.horizons-dz.com/
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