La 4e édition du Salon international de la créativité a été inaugurée hier après-midi, au palais de la Culture Moufdi Zakaria, à Alger. Il se déroule du 17 au 21 avril 2018.
Cette nouvelle édition, organisée sous le signe des «valeurs à partager», par l’Office national des droits d’auteur (ONDA), passe d’une dimension nationale à une envergure internationale. Le Mali, hôte d’honneur, le Maroc, la Tunisie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, ou encore la France, participent à ce carrefour dédié à la création.
Etrenné officiellement par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, Sami Bencheikh, directeur général de l’ONDA, la ministre de la Culture du Mali, Ndiaye Ramatoulaye Diallo, la cérémonie inaugurale a vu une forte participation d’artistes et de créateurs.
Le grand chanteur d’expression kabyle, Idir, Safy Boutella, le compositeur et producteur qui n’est plus à présenter, les Chaou Abdelkader, Abderrahmane Djalti, Hichem et Hakim du groupe de pop D’zaïr, Cheikh Sidi Bémol, Zakia Kara Terki, les comédiens Sid Ahmed Agoumi, Slimane Benaïssa, Mohamed Adjaïmi, Youcef Sehaïri, Cheb Tarik, toujours élégant et modeste, le directeur de l’Institut national supérieur de musique (INSM), Abdelkader Bouazara, pour ne citer que ceux-là.
Se voulant pluridisciplinaire, l’ONDA a associé des représentants d’institutions nationales, comme le Théâtre national d’Alger, représenté par Mohamed Yahiaoui, les musées, l’Ecole des beaux-arts d’Alger, la Cinémathèque d’Alger, les studios d’enregistrement, comme Izem, ou encore Dounia, des éditeurs de livres, des écrivains, des chercheurs… La ministre de la Culture du Mali, Ndiaye Ramatoulaye Diallo, a saisi cette occasion pour annoncer la mise à disposition des bibliothèques des manuscrits historiques du Mali au service de l’Algérie.
Le groupe de musique targuie, Imzad, a interprété des interludes festifs qui ont transformé le patio en piste de danse. Avec la formation, on ne peut pas tenir sur place. Les élèves de l’Institut national supérieur de musique (INSM) ont accompagné, d’une manière orchestrale, une pléiade de chanteurs qui ont repris le répertoire national et africain.
Boycott du SNEL
Par ailleurs, le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL) — dont le président, Ahmed Madi, — a boycotté le Salon de la créativité. Dans un communiqué adressé à la presse nationale, il motive sa décision : «Le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL) a reçu avec un grand étonnement et un profond ahurissement une invitation qui émane de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA) pour la participation au Salon international de la créativité qui se déroule du 17 au 21 avril 2018 au palais de la culture Moufdi Zakaria, à Alger.
Cette invitation est arrivée en retard par rapport aux délais traditionnels et a cantonné les maisons d’édition algériennes dans des espaces réduits ne convenant ni à leur statut ni à la place du livre en Algérie, dans un événement censé être une occasion pour la vulgarisation du livre et des écrivains algériens et pour la promotion des maisons d’édition.
Et c’est ce qui est en contradiction avec les orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en matière de soutien au livre… Alors que l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA) traîne en longueur pour honorer des arriérés qui datent de plusieurs années et ignore indûment leurs droits.
Et dans un moment où l’Algérie, peuple et gouvernement, vit une tragédie, celle du dramatique crash de l’avion militaire où a péri sa propre chair, ses meilleurs enfants chéris et où compassion et patience sont dans les cœurs des Algériens. Et en ces douloureuses circonstances que traverse le pays, intervient une invitation qui convie au Salon international de la créativité qui devrait être une halte de solidarité…»