Au moment où le marché d’occasion de l’automobile peine à se maintenir à ses précédents niveaux, et subit des fortes perturbations suite aux différents paramètres, le marché des véhicules neufs quant à lui ne cesse de connaitre des fortes demandes, ce qui explique d’ailleurs la forte augmentation des importations des collections CKD destinées à l’industrie de montage des véhicules.
Le gouvernement qui ne cesse de multiplier les actions pour contrôler davantage la facture des importations, n’arrive toujours pas à trouver une politique cohérente qu’il lui permettra d’avoir un contrôle général dans ce processus de maîtrise des importations. Le cas des véhicules en SKD ou CKD n’est qu’un exemple parmi d’autres qui explique cette situation.
« C’est un constat auquel il fallait s’attendre » estime l’expert en économie Smail Lalmas qui selon lui cette situation va encore durer pour les prochaines années. « Nous avons averti depuis le début de ce type de projets de montage que ce n’est pas une solution adéquate pour baisser les importations et le résultats est devant nous».
En effet, rien que pour le premier semestre de cette année, la facture des importations des collections en CKD a doublé en passant de 706,3 millions de dollars durant la même période de 2017, à 1,32 milliard de dollars pour cette année. Quant à la facture globale d’importation des collections CKD destinées à l’industrie de montage de ces deux types de véhicules et l’importation des véhicules de Transport de Personnes et de Marchandises (produits finis) s’est chiffrée à 1,58 milliard de dollars au 1er semestre 2018.
Cette augmentation était prévisible dans le sens ou, la demande sur les véhicules neufs montés en Algérie demeure très importante. «Nos clients attendent huit voir dix mois pour la livraison de leurs véhicules » nous a indiqué un commercial chez l’une des marques qui commercialise ses véhicules montés en Algérie.
Toutefois, malgré cette augmentation dans les séries de montage, le marché peine à se stabiliser et n’arrive pas à répondre à toute la demande, chose qui influence directement le marché des véhicules d’occasions. Sur les marchés hebdomadaires de l’automobile, les ventes restent stables mais les prix reculent notamment pour le modèles essence que les acheteurs évitent à cause de l’augmentation des prix des carburants. Il faut dire que le marché d’occasion est souvent dominé par la spéculation des revendeurs qui sont généralement derrière tous les changements et les fluctuations que connais ce marché.
Source:www.algerie-eco.com