«Un réel potentiel à se placer à l’international»
L’industrie de l’agroalimentaire en Algérie a tôt fait de confirmer son statut de véritable fer de lance de l’économie nationale au point où, selon le président de la Fédération nationale en charge de cette activité, M Abdelwahab Ziani, en l’occurrence, la filière «possède des potentialités économiques propres à se placer à l’international».
Une déclaration qu’il a faite hier, dimanche, lors de son passage à l’émission quotidienne de la radio nationale chaîne III, «L’invité de la rédaction». L’intervenant, dira à propos du grand potentiel de développement et de croissance économiques que recèle l’Industrie de l’Agro-alimentaire, (IAA), qu’il pourrait se traduire sur le terrain à certaines conditions toutefois, a-t-il signalé.
Les entreprises algériennes en général et celles du secteur de l’IAA en particulier, souffrent en effet selon lui, de handicaps les empêchant de donner la pleine mesure de leurs capacités. Des handicaps qu’il qualifiera de « carcans entravant leurs prétentions», et desquels il s’agira de les «libérer». Abdelwahab Ziani, de façon plus concrète s’agissant de la nature de ces entraves, mettra en exergue, la plus pénalisante d’entre elles pour la production locale, «l’importation sauvage de denrées produites localement qui a permis de jeter à terre la production locale», a-t-il estimé. Une réelle et récurrente préoccupation des chefs d’entreprise ayant du mal à faire face à l’entrée sans contrôle ni souci à l’égard du produit local de toutes sortes de marchandises à des prix défiant toute concurrence, et menaçant jusqu’à l’existence même de nos entreprises.
Il en fut ainsi, de la filière textile en Algérie laminée il ya quelques années déjà par la concurrence déloyale que lui a livré le produit d’importation, notamment et surtout le fameux produit chinois.
Par conséquent, une régulation des flux des importations s’impose d’autant plus aujourd’hui, que l’heure est à la rationalisation des dépenses publiques et à l’encouragement de la production hors-hydrocarbures, la chute du prix du brut, oblige.
C’est dans le sens de cette perspective qu’a abondé M. Ziani, qui a proposé en guise de mesures à même de protéger la production locale, l’institution du «système de contingentements et des licences » pour protéger cette dernière, comme le font, du reste, tous les pays», a-t-il tenu à rappeler.
Ce n’est qu’à ce prix et grâce à une politique de promotion du produit local, celui de l’IAA en particulier, que celui-ci pourrait se placer à l’international avec bien plus d’agressivité qu’actuellement.
Comme la plus accessible pour les exportations algériennes et celle présentant le plus d’opportunité, selon le président de la Fédération de l’Agro-alimentaire, le Continent africain, serait un marché idéal.
Selon lui, en effet, l’Afrique représente «un marché prometteur, pour autant que la logistique suive», a-t-il néanmoins nuancé. Des mesures d’accompagnement qui consistent à ses yeux, entre autres en des «facilitations, des couloirs verts, et particulièrement le rôle que se doivent de jouer les attachés commerciaux des ambassades Algériennes en Afrique», préconise M. Ziani.
Par ailleurs, l’invité de la chaîne III a estimé, que «les moyens de transport, aériens en particulier, ont un rôle essentiel à jouer pour promouvoir les exportations algériennes dans les pays du continent Africain en particulier».
Le président de la Fédération de l’agroalimentaire, entre autres de ses propositions pour la promotion du produit local, a émis l’idée de «faciliter l’ouverture de Comptoirs dans les pays offrant des opportunités pour, en même temps, faire connaître les produits nationaux et conclure des contrats».
Considérant que le transport est le meilleur moyen de développer des exportations, M. Ziani regrette que le pavillon national maritime ne soit plus là pour jouer le rôle attendu de lui dans cette perspective.
Pour permettre aux productions Algériennes de s’imposer à l’étranger, M. Ziani annonce que des actions sont actuellement en cours pour créer le ‘’Label Algérie’’ qui prenne en compte les normes de qualité et de prix des produits destinés à être placés sur les marchés national et étrange