Usine de fabrication de véhicules PSA Peugeot-Citroën en Algérie : Bouchouareb: « On travaille sur trois modèles »
Des discussions ont lieu actuellement avec le groupe PSA Peugeot-Citroën en vue de la création en Algérie d’une usine de fabrication de véhicules de cette marque française, a indiqué lundi à l’APS le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb.
« A ce stade, je ne peux dire que deux choses : on travaille sur trois modèles, à savoir la Citroën C-Elysée, la 301 Peugeot et la 208 Peugeot et, s’agissant du lieu d’implantation de l’usine, on est pour l’instant dans l’ouest du pays », a déclaré le ministre. Le président français François Hollande avait révélé il y a une semaine, lors d’une visite d’amitié et de travail à Alger, qu’un projet d'implantation en Algérie d'une usine du constructeur de véhicules Peugeot était "en discussion avancée" et que les deux parties algérienne et française travaillaient pour en faciliter l'installation. Le ministre indique que la wilaya de Constantine qui confirme son statut de leader national des fabrications mécaniques est également en train de devenir un important pôle de l’industrie pharmaceutique. Considérée comme le cœur battant de l’industrie mécanique, Constantine est aujourd’hui en phase de devenir un grand pôle pharmaceutique qui va sans doute permettre à l’Algérie de substituer le médicament national au produit d’importation, a souligné le ministre au cours d’une visite de travail dans cette wilaya. Rappelant les efforts déployés par l’Etat dans le cadre de la politique de réduction des importations, M. Bouchouareb a affirmé que des corrections allaient être apportées au plan national de développement pour améliorer la production et le taux d’intégration des produits fabriqués localement. Il a ajouté dans ce contexte que l’industrie pharmaceutique qui constitue une préoccupation majeure pour l’Algérie avec une facture d’importation qui dépassait les 2 milliards de dollars, est en phase de devenir, grâce aux investissements prévus, une force économique qui permettra au pays d’assurer son autosuffisance. Désormais, l’Algérie fabriquera les produits pharmaceutiques jusque-là importés et qui coûtent le plus cher, comme les médicaments oncologiques, cardiovasculaires, de traitement du diabète et de plusieurs autres maladies chroniques, a souligné le ministre, faisant part de la mise en place d’une plateforme pharmaceutique consacrée à ces produits.
La loi de finances complémentaire pour 2015 prévoit des avantages pour les investisseurs dans le domaine de la production pharmaceutique. Toutes les aides et les avantages seront accordés aux investisseurs qui s’inscrivent dans cette optique, a affirmé M. Bouchouareb, faisant part, à ce propos, de son entière satisfaction quant aux investissements initiés à Constantine en matière d’industrie pharmaceutique et qui s’inscrivent, précisément dans cette optique. Le ministre qui a visité, entre autres, l’usine Saidal, a indiqué que cette unité qui se lancera dès 2016 dans la fabrication de l’insuline à stylo, permettra, avec les autres usines privées, de parvenir à une large couverture du marché national en matière d’insuline d’ici à 2017. S’agissant de l’industrie mécanique, le ministre, qui a eu à inspecter plusieurs unités, à l’instar de l’entreprise des tracteurs mécanique (ETRAG) d’Oued Hamimime et le groupement mécanique de la zone industrielle d’Ain Smara, a exprimé sa satisfaction devant les performances de ces usines. Avec des prévisions de fabrication, à l’horizon 2018, de quelque 8.000 tracteurs de marque Massey-Fergusson, l’Algérie s’est pleinement impliquée dans la branche mécanique qui lui échappait jusqu’ici, a souligné le ministre, mettant en relief l’importance des investissements industriels lancés à Ain Smara en partenariat avec le ministère de la Défense nationale. Il a également souligné l’importance du projet de fabrication de 25.000 moteurs de marque Deutz et des perspectives de développement engagées par l’entreprise German de fabrication de chariots-élévateurs et de moyens de manutention, et qui prévoit de se lancer dans la sous-traitance d’ici à 2019. Les produits fabriqués en Algérie n’ont rien à envier à ceux fabriqués à l’étranger, a considéré le ministre, précisant que la priorité est donnée à la satisfaction des besoins nationaux. M. Bouchouareb qui eu à visiter plusieurs unités industrielles pharmaceutiques et mécaniques, implantées en plusieurs zones de la wilaya a achevé sa visite par une rencontre avec les opérateurs et les investisseurs locaux, au siège de l’Entreprise nationale des matériels de travaux publics, à Ain Smara.