ENMTP

Entreprise nationale de matériel de travaux publics, le complexe relancé grâce à des contrats publics

Le fleuron de l’industrie mécanique du pays, a comptabilisé un chiffre d’affaires de 87 millions de dollars en 2009.

L’Entreprise nationale des matériels de travaux publics (ENMTP) «se porte bien et jouit d’une bonne santé financière». C’est en ces termes que le secrétaire général de l’entreprise, H. Benmadjat, désignera la situation qui prévaut actuellement dans l’entreprise. Cette aisance se confirme d’année en année avec un taux de croissance annuel qui est passé de 7% en 2009 à 10% en 2010.

 Le géant national des matériels de travaux publics, qui engrange une part de 30% du marché national, s’inscrit dans une trajectoire positive, et ce, jusqu’en 2014. D’ici cette échéance, l’entreprise tournera à pleine capacité, surtout depuis la signature, en 2009, avec le ministère de l’Intérieur d’une convention programme pour l’équipement des communes en matériels et engins de travaux publics.

Ce contrat, qui a rapporté 16 MDA, a bien renfloué la trésorerie de l’entreprise, tout en lui offrant un plan de charge conséquent, allant jusqu’en 2011. Le fleuron de la base de l’industrie mécanique du pays, dont le capital social est passé à 120 millions de dollars, a comptabilisé un chiffre d’affaires tournant autour de 87 millions de dollars en 2009.

En matière de prévisions, M. Benmadjat relève que «la détermination de l’Etat à vouloir renforcer la mise à niveau de l’entreprise a toujours été constante» Reconnaissant que «des mesures ont été mises en œuvre pour la sauvegarde et la pérennité de l’entreprise ainsi que la promotion de son développement technologique», le secrétaire général de l’ENMTP ajoutera : «Des pourparlers avec des entreprises étrangères – Europactor (Espagne) et Liebherr (Allemagne) – sont à un stade très avancé et une fois conclus, ils aboutiront à la création de sociétés mixtes.»

En parallèle, la coopération technologique avec des partenaires étrangers, notamment les Allemands, est effective depuis des années et concerne les «process» de fabrication d’équipements et de pièces mécaniques, ainsi que le management qualité. Tant que le secteur du BTPH garde son rythme de croissance, le géant de la mécanique ne pourra que mieux se porter.

A ce propos, M. Benmadjat dira : «La préférence pour la production nationale avec un différentiel concurrentiel du prix allant de 15 à 25% nous favorise et conforte notre portefeuille client, cela se traduit par le fait que nous sommes devenus un monopole confirmé sur le marché national.»

 Notons que l’entreprise emploie 2300 travailleurs et envisage un chiffre d’affaires de 91 millions de dollars en 2010. Dans le secteur de l’agriculture, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi, a indiqué, hier en marge de l’inauguration du salon Agro-Expo 2010, que la fabrication de machines agricoles connaît aussi «une véritable relance en Algérie grâce à la politique de l’Etat pour le développement d’une production nationale».

Le responsable du ministère a évoqué surtout les efforts consentis afin de remettre sur les rails le complexe de fabrication des moissonneuses-batteuses à Sidi Bel Abbès et celui des moteurs à Aïn Smara de Constantine.
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Des efforts ont été également consentis, selon lui, pour endiguer les difficultés financières que rencontrent les agriculteurs pour l’acquisition de ces machines indispensables pour le développement de l’activité agricole.