Les PME-PMI, un atout dans les projets de partenariat
La place et l’importance des PME-PMI dans le tissu industriel ne sont plus à démontrer. Aucun producteur ni même groupe industriel ou multinationale, aussi puissants soient-ils, ne peuvent se passer de ces entités qui assurent la sous-traitance pour la fabrication de la majorité des composants d’un produit. Conscient de la valeur de cet acteur, l’Etat algérien s’est attelé ces dernières années à mettre à niveau les PME-PMI algériennes en vue de leur intégration dans les investissements réalisés en partenariat.
A ce propos, le P-dg de la Société nationale de véhicules industriels (Snvi), Salah Malek, dont l’entreprise travaille déjà avec un groupe de sous-traitants, a souligné, dimanche dernier à Annaba, l’importance qu’accordent les pouvoirs publics à ces «fourmis besogneuses» que sont les PME-PMI.
Le P-dg a rappelé, en marge d’un colloque-business organisé sur le site de l’usine Cital (assemblage et maintenance de tramways) autour du thème «Entreprises étendue Alstom et Renault : attentes en matière de sous-traitance et de partenariat», que l’Etat algérien a consacré plus de 600 milliards de dinars à la relance de son outil industriel, notamment en matière de mise à niveau et de modernisation. Aussi, invitera-t-il les opérateurs économiques français exerçant dans les domaines des faisceaux électriques, du plastique pour la fabrication de certaines pièces de rechange et de la fonderie à investir dans le cadre de ce partenariat. Des conventions de partenariats sont d’ailleurs «à l’étude» dans ces différents domaines, a souligné M. Malek qui représente le ministre de l’Industrie et des Mines à ce colloque.
Le colloque-business qui s’est ouvert dimanche dernier à Annaba, est organisé par Algérie business consulting (Algeria BC), en collaboration avec l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi). Des opérateurs économiques nationaux et français participent à cette rencontre dont le premier objectif est de contribuer au renforcement de l’intégration de l'industrie locale dans les projets de partenariat, dira la présidente du cabinet-conseil, Latifa Liot. Citant l’exemple de partenariat algéro-français dans les domaines du transport ferroviaire et urbain, réalisé avec Alstom et Renault, la consultante dira qu’il «ouvre des perspectives prometteuses pour les PME algériennes dans le domaine de la sous-traitance et offre à l'industrie nationale l'opportunité de booster son intégration à travers les projets en coproduction en Algérie».
Des représentants des principales entreprises et filiales relevant du ministère de l’Industrie et des Mines devaient intervenir dans le cadre de tables-rondes pour exposer leur savoir-faire et présenter les compétences de leurs entreprises qui pourraient leur permettre d’investir de nouveaux créneaux de collaboration. Plusieurs sociétés françaises, qui ont participé, le 28 novembre dernier à Paris (France), à un séminaire organisé par Algeria BC autour du même thème, sont également présentes à ce colloque-business, avec la perspective d’établir de nouveaux partenariats avec des entreprises algériennes. Les représentants de ces sociétés devaient également visiter l’usine Cital et l’unité Ferrovial de Annaba.
