De nouvelles perspectives de coopération
La visite de trois jours du président sud-africain, Jacob Zuma, s’est achevée sur un air largement optimiste pour les perspectives des relations bilatérales là où elles accusent un manque à gagner. C’est-à-dire sur les plans économique et commercial.
Si les relations politiques sont créditées de bonnes appréciations, s’inspirant de la profondeur de l’histoire, il en est autrement des échanges commerciaux, du partenariat et de l’investissement à plus-value économique. Leur valeur marchande ne dépasse pas les deux millions de dollars.
De part et d’autre, on juge que le montant est loin de refléter le potentiel réel des deux pays. Très en deçà du niveau auquel les prédispose la bonne entente politique. Alors, le séjour du président Zuma a été l’opportunité d’actualiser le propos sur l’enjeu de la coopération avec, apparemment, la ferme détermination de rattraper le passif. La délégation qui l’a accompagné, composée de responsables gouvernementaux et de capitaines d’industrie, s’est donc attelée avec ses vis-à-vis algériens à dépoussiérer des dossiers et à planter le décor d’un meilleur futur pour les affaires.
La réunion de la 6e session de la haute commission bilatérale a été, dans ce sens, le lieu où se sont déclinées les différentes variantes où s’exprimeront les projets de partenariat et d’investissement. Le chef d’Etat sud-africain a qualifié, à l’issue de ses entretiens avec le président Bouteflika, l’Algérie de partenaire « stratégique » en Afrique du Nord pour son pays. Non sans admettre le caractère « historique » des relations entre les deux pays.
Il joindra sa voix à celles de ses ministres qui ont souhaité un approfondissement des rapports algéro-sud-africains au regard des opportunités offertes par les deux marchés respectifs. « L’Afrique du Sud considère l’Algérie comme un partenaire stratégique dans la région de l’Afrique du Nord et nous œuvrons dans le sens de faire en sorte que les relations politiques bilatérales soient traduites sur le terrain dans les domaines économique et commercial », a-t-il notamment dit. Selon lui, l’Algérie et l’Afrique du Sud partagent des « relations historiques très importantes datant de la période de la lutte de Libération des peuples contre le colonialisme et l’apartheid ».
On apprendra que les consultations des six groupes de travail, menées à Pretoria, la semaine dernière, avaient permis d’identifier plusieurs autres domaines de coopération, notamment l’enseignement supérieur, la recherche scientifique, la formation, les travaux publics, l’habitat, les technologies de l’information et de la communication, le transport, l’emploi, le tourisme et l’énergie. Tandis que les travaux de la haute commission ont situé des possibilités de coopération dans plusieurs secteurs d’activité dont les mines, l’agroalimentaire, l’électrique, l’électronique, l’automobile, le textile, l’industrie pharmaceutique, les TIC, le bâtiment, les travaux publics, l’hydraulique, l’énergie…
Dans le secteur des mines, Algériens et Sud-Africains se sont déjà donné rendez-vous pour le workshop que les deux parties envisagent d’organiser au mois d’août prochain à Pretoria. Avec pour objectif d’asseoir une collaboration dans cette activité qui n’est pas méconnue des Sud-Africains.
En tout état de cause, beaucoup de travail attend les acteurs économiques des deux pays, de l’avis même de Zuma : « Il y a beaucoup de travail qui nous attend pour pouvoir renforcer davantage notre partenariat et nous avons ainsi insisté auprès de nos ministres pour travailler dans ce sens. » Et c’est pour donner du contenu à toutes ces intentions, qu’il a été retenu le principe des consultations régulières entre les responsables des deux pays sur les questions aussi bien économiques que politiques. Un mémorandum sur les consultations politiques a même été signé en ce sens.
Sur le registre des questions de sécurité régionale, le chef de l’Etat africain n’est pas indifférent aux initiatives de méditation prises par l’Algérie pour promouvoir une solution de paix en Libye et au Mali. Il en prend acte et s’en félicite. Et de réitérer un autre engagement commun, celui de la lutte contre le terrorisme, appréhendé comme un fléau international.
Source : http://www.horizons-dz.com/
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