Benyounès : «Le 13e round est prévu pour le premier trimestre 2015»
Le ministre du commerce, Amara Benyounès, a indiqué que le
13e round des négociations multilatérales pour l'accession de l’Algérie à
l'organisation mondiale du commerce (OMC) est prévu pour le premier trimestre
2015.
Selon le ministre, cette réunion, sera décisive dans la mesure où elle permettra à l'Algérie de se fixer sur la date de son accession à l'OMC qui compte 160 pays membres. «Le prochain round va faire encore avancer notre dossier et nous saurons, très probablement, l'échéance de notre adhésion à l'OMC si ce sera pour la fin de l'année 2015 ou pas», poursuit-il. Au passage, le ministre indique que l'année 2015 marquera le 20e anniversaire de l'OMC et la tenue, au Kenya, de sa 10e conférence ministérielle prévue du 15 au 18 décembre prochain, «deux faits qui seront une bonne occasion pour l'Algérie d'intégrer l'OMC». Après avoir reçu le président du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à cette organisation mondiale, Alberto Pedro D'Alotto, en octobre dernier, et le secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi, en décembre, M. Benyounès devrait rencontrer, en ce début d'année, de hauts responsables des Etats-Unis et de l'Union européenne afin de discuter de cette accession, fait savoir M. Benyounès. «Les Etats-Unis et l'UE sont les plus grands partenaires dans ce dossier d'adhésion.
Il faut que nous arriverions à des accords bilatéraux avec ces deux parties», relève-t-il. L'adhésion de l'Algérie à l'OMC ne va pas brader les intérêts économiques du pays M. Benyounès affirme, cependant, que l'accession de l'Algérie à l'OMC «ne constitue pas une obsession» pour le gouvernement algérien : «La décision politique a été prise et nous sommes en train de discuter et de négocier à notre rythme. Il faut dire que l'accession à l'OMC n'est pas une obsession mais plutôt un projet mûrement réfléchi.» Dans ce sens, le ministre assure que l'adhésion de l'Algérie à cette organisation multilatérale «ne va pas brader les intérêts économiques du pays», rappelant que l'Algérie a consenti un grand nombre d'investissements, durant ces dernières années, notamment dans le secteur public industriel avec plus de 12 milliards de dollars. Ces investissements, ajoute le ministre, «doivent arriver à maturité et commencer à donner leur fruits». Questionné sur le sort des subventions, telle que celle relevant de l'énergie, suite à une accession à cette organisation, M. Benyounès répond que l'Algérie maintiendra sa politique de subventions. «Nous avons eu des discussions avec l'UE sur les subventions de l'énergie, nous leur avons dit qu'il était hors de question que l'Algérie y renonce», fait-il savoir. « La question des subventions est une politique sociale décidée par l'Etat en toute souveraineté», insiste-t-il. Interrogé également sur le bilan de l'accord d'association avec l'UE, M. Benyounès considère qu'il est impossible de «dénoncer» cet accord en dépit de ses résultats qui sont restés loin de l'effet escompté par l'Algérie en matière de promotion des exportations hors-hydrocarbures et des investissements étrangers.