Encourager le partenariat d’entreprises
Quatre grandes écoles de formation qualifiante dans les métiers de l’industrie seront lancées, dès 2015, en partenariat avec les Français.
Mieux comprendre le marché algérien, identifier des opportunités d’affaires, et trouver des partenaires, tel est le thème de la rencontre d’affaires algéro-française organisée, hier, à l’hôtel Hilton, par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI). La délégation française composée d’une trentaine d’hommes d’affaires était conduite par le président de la région de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), M. Michel Vauzelle, et cadrée par l’association euro-méditerranéenne des agences de promotion de l’investissement (ANIMA). Cette mission économique devait contribuer à renforcer les relations d’affaires avec notre pays par l’encouragement de partenariats entre les entreprises des deux pays dans différents secteurs notamment, l’environnement et les énergies renouvelables, les cosmétiques et chimie des matériaux, la formation professionnelle, la logistique et technologie de l’informatique et les télécommunications. Des ateliers techniques dédiés à l’explication des dispositifs relatifs au climat des affaires en Algérie, ainsi que des rencontres B to B ont été organisés pour permettre aux opérateurs de matérialiser leurs projets. « Consolider le partenariat entre nos entreprises et celles de la région PACA », tel est l’objectif recherché à travers cette rencontre, a affirmé la secrétaire générale du ministère de l’Industrie et des Mines. Plaidant pour un partenariat équilibré gagnant-gagnant, Mme Rabéa Kharfi a précisé qu’il s’agira de situer les « intérêts communs », d’explorer les opportunités de partenariat » et « d’identifier les créneaux d’investissements ». Les deux parties devront également œuvrer « à réunir les conditions pour attirer les entreprises qui aspirent à s’arrimer à l’international, à développer nos relations et diversifier la coopération », sur la base du principe de transfert de technologies et du partenariat gagnant-gagnant, a-t-elle souligné. Mme Rabéa Kharfi a rappelé à ce propos, que l’amélioration du climat des affaires, l’une des priorités des pouvoirs publics qui ont l’ambition de faire de 2015 une année des réformes structurelles et structurantes pour lever les contraintes bureaucratiques, améliorera le management et la gouvernance d’entreprises, la généralisation de l’économie numérique, et l’encouragement de l’innovation. Elle rappellera que dans le cadre de cette stratégie globale qui vise à inciter les PME à aller vers des partenariats avec des opérateurs nationaux et étrangers, quatre grandes écoles seront réalisées avec des partenaires français et dispenseront des formations dans les métiers de l’industrie. La signature des conventions est prévue dans quelques jours, a-t-elle souligné. Cette initiative constitue « un signal fort et un soutien aux opérateurs économiques algériens », a déclaré le directeur général de l’ANDI qui a mis en avant les résultats positifs induits de la coopération euro-méditerranéenne consacrée à travers le partenariat entre le réseau ANIMA et l’ANDI. M. Abdelkrim Mansouri ajoutera, que la thématique retenue traduisait les objectifs de la rencontre qui se tient, a-t-il rappelé, à la veille du lancement d’un ambitieux programme de développement économique, qui porte, rappellera-t-il sur deux grands aspects, à savoir, l’infrastructure et l’activité économique. Elle intervient également dans un contexte de grandes réformes touchant, entre autres, à l’amélioration du climat des affaires et la restructuration du secteur public marchand, ajoutera M. Mansouri. Dans ce contexte, le DG de l’ANDI a déclaré, que plus de 99 projets d’investissements ont été réalisés avec la partie française pour un montant de plus de 2 milliards d’euros, au cours de la dernière décennie.
Ces projets versent dans les domaines du ciment, le médicament et le tourisme, sachant que 15 projets sont retenus dans ce dernier créneau en partenariat avec le groupe Accor notamment. Le délégué général d’ANIMA, M. Emmanuel Noutary, précisera que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du plan régional de l’internationalisation des entreprises de la région PACA. Aussi, la Méditerranée est l’un des « axes prioritaires » dans cette démarche qui vise, a-t-il souligné, à dynamiser les relations économiques entre les partenaires économiques des deux pays. Le président de PACA a affirmé, pour sa part, que la démarche entreprise consiste à œuvrer pour une « Méditerranée de projets ». L’initiative d’ANIMA inaugure, dans ce sens, « une nouvelle page entre l’Algérie et la France », dans laquelle la région PACA a « un rôle essentiel », dira M. Michel Vauzelle. Un partenariat, a-t-il souligné, qui gagnerait à être soutenu par les gouvernements. « L’Algérie est une grande puissance méditerranéenne et africaine, et nous avons besoin de l’Algérie pour développer une politique qui fasse des deux pays de grandes puissances dans l’espace méditerranéen et africain », a-t-il ajouté. Le président de la SGP « EQUIPAG » et coordinateur de la coopération industrielle algéro-française, M. Bachir Dehimi, a précisé que les quatre écoles projetées dans les métiers de l’industrie seront lancées dès 2015, et seront gérées par les groupes industriels. Ces écoles qui seront réalisées en partenariat avec des écoles françaises de renommée internationale et dispenseront des formations qualifiantes. D’autre part, il indiquera qu’une soixantaine de projets industriels sont en cours de maturation, dans le cadre de la coopération algéro-française, et que ces projets seront implantés, à Constantine, Alger et Oran notamment.