Une stratégie de développement durable
Les grands axes de la politique économique en phase de mise en œuvre à travers le prochain programme quinquennal, visant l'édification d'une économie solide par l'industrialisation, l'austérité budgétaire nécessaire pour faire face aux charges qui en découlent, meublent parfaitement l'agenda du gouvernement en ce qui concerne l'élaboration des lexiques devant être inscrits au titre du programme quinquennal (2015-19). Il y a comme une modification de l'esprit économique à travers l'importance et la priorité accordées à des secteurs sensibles. L'axe essentiel du prochain programme quinquennal semble être la diffusion des effets de l'économie dans toutes les régions du pays. Un axe qui entend, par une amélioration des niveaux de vie, assurer la richesse et l'emploi et une solidarité sociale permanente.
Pour le discours politique officiel, la stabilité politique et sociale "ne peut assurer le développement durable sans la mise en œuvre et la réussite d'un projet économique réaliste mais audacieux. C'est ainsi que l'industrialisation, c'est-à-dire le développement dense d'activités industrielles interdépendantes doit s'insérer dans notre objectif afin d'assurer à notre société une progression sans heurt vers la paix et la prospérité". La stratégie nationale de croissance économique doit naturellement prendre en considération les grandes mutations de l'économie mondiale. Il s'agit en fait de relever les défis du développement à travers la diversification des capacités productives et la création d'emplois dans le cadre d'une stratégie de développement durable, inclusif et équitable.
Selon les prévisions, l'Algérie entamera à la fin du programme quinquennal 2015-19 son décollage économique, ce qui la placerait parmi les pays les plus développés du Tiers-monde et lui permettrait de franchir, en un laps de temps relativement court, "la ligne de démarcation entre pays industrialisés et autres pays en voie de développement". Ce développement économique durable exige désormais des bases stables pour l'économie nationale avec comme priorité de mettre en place les conditions d'une stabilité macro-économique dans une perspective de moyen terme. Il s'agit en fait de s'assurer que le pays ne connaîtrait plus jamais ces retournements économiques qui ont conduit à une crise financière majeure dans les années 80.