Encourager le projet d’entreprendre dans le pays d’origine
Diaspora algérienne : Présentation de 25 projets d’investissement à réaliser en Algérie, ACIM coordonne actuellement 4 dispositifs d’accompagnement qui devraient permettre, à terme, le suivi de 230 projets.
Un forum d’affaires prévu dans le cadre de la mise en œuvre, en Algérie, du projet euro-maghrébin «Dia Med», a été organisé, hier, à l’hôtel Sheraton par MEDAFCO-Consulting et son partenaire européen, ACIM, l’agence de l’entrepreneuriat en Méditerranée. Destiné à informer les investisseurs sur l’évolution du climat des affaires dans notre pays, ce forum devait également contribuer à établir le contact entre les investisseurs, notamment ceux établis à l’étranger, les institutions algériennes concernées par le développement des PME, la promotion des investissements, ainsi que les instances en charge de la communauté algérienne à l’étranger.
À ce propos, le dispositif d’accompagnement Dia Med consiste justement à encourager les Algériens résidents à l’étranger pour investir dans leur pays d’origine, à contribuer à la création d’emplois et au transfert de compétences et de technologie. En effet, grâce au projet Dia Med, 25 investisseurs algériens résidents en Europe ont été sélectionnés et bénéficient actuellement d’un accompagnement personnalisé en vue de leur permettre de créer leurs entreprises dans onze wilayas algériennes (5 wilayas de l’Est, 4 de l’Ouest et 2 du Centre).
Représentants des principaux départements et institutions concernés par l’acte d’investir, dont l’ANDI, l’ANIREF et la Banque d’Algérie, le représentant de la Délégation européenne à Alger, responsables des partenaires européens du programme Dia Med, consultants et experts en investissement ont pris part à cet évènement dédié à l’encouragement de la migration de savoir-faire, et la promotion de la culture entrepreneuriale dans le pays d’origine. Objectif rappelé par le président d’ACIM, qui insistera sur le «rôle de la diaspora dans la réussite dans la rive Sud». M. Christian Apothéloz dit, à ce propos, que l’investissement dans l’élément humain reste une priorité du projet Dia Med. Un projet, a-t-il affirmé, qui consiste à accompagner et à soutenir les entrepreneurs et personnes, notamment les jeunes universitaires, dans le processus de création d’activités et d’emplois au Maghreb.
Une démarche adoptée également par les différents programmes d’aide et d’assistance technique de l’Union européenne, a fait savoir le représentant de la Délégation UE en Algérie. M. Andréas Schmidt a affirmé, à ce propos, que le «développement de l’entreprise, en Algérie, est d’intérêt important», et que l’UE soutient l’initiative cadrée par ACIM en ce sens qu’il relève du développement économique. L’intervenant a annoncé, dans ce contexte, le lancement, dans les prochaines semaines, d’un projet dédié à la «jeunesse et l’emploi», et d’un autre programme, dans les mois à venir, qui concernera «l’emploi, la formation et la qualification», dans le souci d’améliorer le niveau de l’employabilité.
La représentante d’ADER Méditerranée, une association pour le développement de l’enseignement et des recherches en Méditerranée, activant dans le domaine de la recherche, l’innovation et la formation, a, précisé que le projet Dia Med qui mobilise 3 millions d’euros/an est financé à hauteur de 80% par la commission européenne. L’intervenante a également expliqué que d’ici 2015, le projet en question vise à contribuer au développement local et au renforcement du tissu entrepreneurial des pays du Maghreb à travers le soutien de projets d’investissements, de transfert de l’innovation, de formation et de coaching. D’ici 2015, 270 personnes devront être formées au dispositif du projet Dia Med (90 universitaires étant déjà formés en Algérie, notamment dans les technologies vertes), 90 entrepreneurs accompagnés, 90 créateurs d’entreprises coachés pour booster leurs activités, a-t-elle affirmé.
Le forum a également permis de présenter les 25 projets algériens en cours d’accompagnement dans le cadre de Dia Med, ainsi que des exposés sur les dispositifs ANIREF relatif au foncier industriel, et ANDI portant réglementation, et encouragement de l’investissement, et les règles de la Banque d’Algérie régissant le contrôle des changes et de transfert de dividendes. Pour illustrer le bien-fondé de son action, ACIM a présenté des témoignages de deux entrepreneurs de la diaspora ayant créé leur entreprise en Algérie.
Source : http://www.elmoudjahid.com/
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