Foire de la production algérienne

Une manifestation très attendue par les opérateurs économiques nationaux pour faire valoir leurs produits sur le marché algérien, dans un contexte marqué par une forte concurrence favorisée par les importations. Entreprises publiques et privées de secteurs économiques divers prendront part à ce rendez-vous qui sera certainement mis à profit pour relancer le débat sur la problématique de l’importation qui bute encore sur des contraintes que les exportateurs n’ont de cesse de décrier.  La précédente édition, placée sous le thème  «L'industrie algérienne: les défis de la relance», avait réuni quelque 200 exposants dont 65 entreprises publiques et 140 entreprises privées, activant notamment dans les industries mécaniques, électriques et électroniques, chimiques et agroalimentaires. Cette 23ème édition, qui posera la problématique de la croissance dans le sillage de la nouvelle politique industrielle orientée essentiellement vers l’encouragement de l’exportation, devra, par conséquent, mettre l’accent  sur l’impératif de l’émergence d’une production nationale basée sur la réhabilitation du tissu industriel national, une priorité des pouvoirs publics retenue dans le cadre de la politique de substitution à la rente des hydrocarbures dont la valeur des exportations a atteint 15,57 milliards de dollars au 1er trimestre 2014 contre 17,66 au cours du même trimestre de l’année 2013, tout en se situant au-dessus du niveau bas de 14,6 milliards de dollars, ventes enregistrées au titre des deuxième et troisième trimestres 2013 ». 

Si les exportations hors hydrocarbures se sont améliorées par rapport au rythme trimestriel de l’année 2013, elles demeurent, toutefois, faibles. Les tendances monétaires et financières recueillies  auprès de la Banque d’Algérie pour la période indiquée font état d’un « amenuisement de l’excédent de la balance commerciale à 1,84 milliard de dollars contre 3,78 milliards de dollars au titre de la même période de 2013, résultat induit exclusivement du recul des exportations d’hydrocarbures. Dans le même ordre d’idée, les statistiques du CNIS pour le premier trimestre de 2014 indiquent que nos exportations en hydrocarbures ont constitué 95,59% du volume global des exportations algériennes, en baisse de 6,81%, par rapport à la même période de 2013. Les exportations hors hydrocarbures restent toujours « faibles », malgré une évolution de plus de 15% durant les trois premiers mois de cette année, pour une valeur globale de 725 millions de dollars, selon cette même source. Des chiffres qui interpellent sur la nécessité et l’urgence d’aller vers des actions concrètes pour modérer la facture de nos importations et inciter les entreprises à s’inscrire dans un objectif d’exportation.